Sunday, April 10, 2011

La vérité absolue de La Haine ?


                                               Kassovitz comme 'Nino'.
Il est probablement très impopulaire de faire la critique du film comme la Haine qui si remarquable à bien des égards et qui est si admiré, cependant une justification n’existe pas pour la déformation des faits. Kassovitz, quant au contenu, n’a représenté qu’un coté de l’histoire de la banlieue, il a pris le parti de ceux qui sont à la fois un peu entêté et grossier mais toujours les victimes du milieu et plein de bonté latent fondamentalement. Pour deux raisons, c’est un peu d’un portrait de clocher, premièrement la banlieue contient tant de criminels qui ne méritent pas du tout d’être romancé ni d’être disculpé à cause de la pauvreté, en tout cas la pauvreté ne conduit pas automatiquement à la criminalité. En plus, Kassovitz ne mentionne jamais la dureté de la police, en fait il les a simplement démonisés. Il convient de noter qu’une fois le Président Sarkozy a mis en évidence ce point exact après avoir répondu au blog de Kassovitz qui a exposé son propre naïveté en insultant Sarko, à ce temps-là, le Ministre de l’intérieur.  
     
Pourquoi n’avoir aucun mot pour ceux dont la voiture a brûlé, les privant ainsi d’un outil de liberté et de travail durement acquis ? Pourquoi ne pas évoquer ces jeunes dont les gymnases ont été réduits en cendres et ces enfants dont l’école est détruite ? Pourquoi, par ailleurs, n’avoir aucune pensée pour les 110 policiers blessés, les pompiers caillassés et les médecins injuriés ? [1]          – Sarkozy   


[1] http://debriefing.org/17339.html
 
Monsieur Sarkozy, pas content. 

 

Ce clip est considérablement révélant (et enrageant) en bref une journaliste démontre une tendance incroyable de ne pas distinguer entre la critique de personnes noires à cause de la couleur de la peau et la critique de celle à cause de leurs actions.  

1 comment:

  1. Bonjour,

    pour en être sortie (15 ans de dur labeur) et devenir responsable adjoint d'une administration, je trouve ce film plein de réalisme .... De l'autre côté de la barrière, les choses ne sont pas aussi clivées qu'elles n'y paraissent. Prenez Hubert, origine ethnique et fin tragique mise à part correspond bien à mon profil. Cherchant à se cultiver d'un côté, cherchant à exister de l'autre. La subsistance comme seul repère. Il y a 15 ans personnes n'aurait pensé que je puisse m'inscrire dans une reforme structurelle de fond des politiques publiques (RGPP et dégraissage du mille feuille oblige).

    De plus, le film ne parle pas de criminalité, il évoque à travers un phénomène social l'échec de l'idéal Démocratique et des revendications égalitaires (cf à la scène de la galerie d'art). Lente dérive des inégalités sociales relativisées par l'histoire de Gounvalski et du soulagement à se faire du bien.

    Enfin, ce film dérange plus qu'il ne diabolise. Il est un des rares à traiter le sujet de l'intérieur sans préjugé et sans victimisation. Juste le regard sur une situation qui dérape. "et qui se dit jusqu'ici tout va bien ..."

    Perso je n'ai jamais compris les polémiques autour de ce sujet ...

    Have a fun

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